Petite fleur, tu t’apprêtais à éclore,  
A quitter cet habit d’adolescente,  
La vie t’a réservé un autre sort,  
A présent, ton image nous hante. 
 
Tu es partie dans un autre monde,  
Probablement dans des cieux lointains,  
Quitter le jour, rejoindre la pénombre,  
Je ne peux croire que tel était ton destin. 
 
Le ciel t’a choisi pour rejoindre nos ancêtres, 
Toi que je sais si amoureuse de la vie. 
Le destin est cruel et nous rappelle sans cesse, 
Qu’il a le droit de vie et de mort, sur les enfants aussi. 
 
Ma cousine, mon amie, ma petite sœur,  
Que j’aime du plus profond de mon cœur, 
Je crie mon chagrin, mon désespoir, 
A l’idée de ne plus jamais te voir. 
 
Aurore était une fille belle et pleine de joie,  
Généreuse, elle parsemait nos vies de tendresse. 
Illuminait nos existences par son rire, son éclat,  
Ses parents et son frère étaient ses richesses. 
 
Tu es et seras toujours présente avec nous, 
Bien vivante et réelle au fin fond du cœur, 
Et non un souvenir, une image un peu floue,  
Immortelle, tu inonderas nos vies de chaleur. 
 
Ainsi, tu as pris ton envol et quitté cet habit,  
Pour un autre univers, plus grand, plus petit ? 
Peu importe, je suis certain où que tu sois,  
Que la joie illumine ceux qui empruntent tes pas. 
 
A Aurore, le 28.02.2006.