Voici un texte (for me mais aussi pour vous) d'un très bon ami qui a ce talent que je vous laisse apprécier... 
 
J'en ai vu beaucoup, des gens, un peu partout, 
Rythmant mon parcours, ma vie suivant son cours, 
J'en ai fait comme toi, des colis piégés, 
Pour des histoires fragiles, prêtes à exploser, 
Construit des murs en sable, en briques de papier, 
Pour des châteaux de cartes qui se sont écroulés. 
 
Tous ces gens, où sont ils, ceux qui ont été miens ? 
Sais tu, toi, où ils vont, je ne sais pas leur chemin, 
Certain d'eux m'ont déçu, d'autres m'ont trahi, 
J'ai mal agi aussi, l'histoire s'est finie ; 
Quand parfois je les croise, je ne vois plus bien pourquoi, 
J'ai pu compter sur eux, je ne les regarde pas. 
 
Certains quand ils partent, ne laissent pas plus de traces, 
Qu'un souvenir un peu flou, un nom dans une classe, 
Pour eux ce n'est pas grave, tu le sais peut être mieux, 
Et même si on en bave, il ne reste que des bleus ; 
D'autres, s’ils s'effacent, perturbent le bien-être, 
Et laissent une place à part, une cicatrice ouverte. 
 
Ces amis, ces frères n'auraient pas du partir, 
Mais la vie est mal faite, elle sait faire souffrir, 
Les promesses d'avenir ou les sentiments, 
Des amitiés d'une vie sont réduites au néant, 
Les occasions idiotes ne se comptent pas, 
Pour perdre ceux qui comptent et rester seul pour soi. 
 
D'autres filles, d'autres lieux et puis d'autres projets, 
Tout ce qui ce qui fera qu'un jour on pourra s'éloigner, 
Toi qui es aujourd'hui un compagnon de poids, 
Et qui a dans la vie des rêves que je n'ai pas, 
Je te le dis maintenant même si je ne sais pas bien, 
Ce qui nous attendra, ce que sera demain. 
 
Ma main reste tendue et je souhaite rester là, 
Comme un frère d'avenir dans tes peines ou tes joies. 
 
 
Octobre 2001. 
 
Touts droits reservés à Jocelyn Denudt.