Je ne t’avais pas remarqué, quand dans l’arène tu es entrée, 
Mais une fois la foule là, je ne voyais plus que toi, 
Bien sûr je n’osais t’approcher, de peur de me ridiculiser, 
Et pourtant tu as prononcé les mots qui me font t’admirer. 
 
La soirée s’est prolongée, mes yeux fixes étaient rivés, 
Sur cet ange qui se dévoilait, mon corps en frissonnait, 
Ton odeur, ta peau, ton sourire, je ne cessais de frémir, 
Je n’ai depuis qu’une envie : pouvoir entrer dans ta vie. 
 
Mais peut-être n’est-ce qu’un mirage, aucun souvenir de mon visage, 
Je reste un simple inconnu, toi qui m’habites depuis notre aperçue, 
Mais qu’importe, je prends le risque de te montrer ce qui subsiste, 
De tout te livrer, même les secrets de mon cœur fragilisé. 
 
Femme, je n’ai plus qu’un seul vœu, quand je ferme les yeux, 
Avoir mon ombre à tes côtés, lorsque ta silhouette apparaît, 
Et t’accompagner sur ta route, sans peurs, sans doutes, 
Emprunter ton chemin au croisement du mien. 
 
Quoi qu’il arrive, histoire à deux ou simple désillusion, 
J’ai enfin crevé l’abcès de ma dernière et douloureuse liaison, 
Moi qui pensais rester à terre, ne jamais me relever, 
C’est assis près de toi que j’ai compris : je peux de nouveau aimer. 
 
 
Le 14-15 janvier 2001  
 
Touts droits reservés à Régis Rossi