Des gens ont pensé que comme une poupée, avec toi l’on pouvait jouer, 
Te faire et te dire n’importe quoi, l’humiliation guidait le moindre de leur pas, 
Que ce soit par méchanceté gratuite ou non, ils t’ont cru plus forte qu’un lion, 
Tu encaisses sans rien dire et acceptes comme si leur parole était celle des prophètes. 
 
Que c’est facile de jouer avec un être qui se cherche et ne se connaît pas, 
Une victime parfaite à qui l’on peut faire croire des choses qui n’existent pas, 
Tomber dans le piège est facile pour celui ou celle qui les écoute, 
Tu ne pouvais rien y faire, naïve et fragilisée, tu t’es élancé sans le moindre doute. 
 
Et un matin, tu réalises que cette vie noire n’est pas celle que vivent ces poupées, 
Mais comment s’en sortir quand souffrance et douleur t’ont si longtemps envoûté ? 
Comment reprendre goût à la vie quand le quotidien est gris, où se trouvent les couleurs ? 
Les angoisses commencent, après la honte, l’avilissement, la peine, survient la peur. 
 
Le doute s’est ainsi emparé de toi qui jadis étais pleine de joie, 
Mais crois-moi, subsiste encore ce soleil qui illumine chacun de tes pas, 
Si tu veux bien me donner la main et apprendre de nouveau à faire confiance, 
Je te conduirai vers ce monde dont on t’a occulté l’existence, 
 
Ce monde attend et souhaite connaître celle qui au fond n’a jamais vraiment changé, 
Je perçois en toi la lumière qui n’espère plus qu’une chose : pouvoir t’éclairer, 
N’ai crainte, je t’assure, les problèmes ne viennent pas de toi, 
Mais de ceux qui t’ont cru marionnette, et en ont profité plus d’une fois. 
 
Je sais qu’il n’est pas simple de régler ce traumatisme d’un coup de baguette magique, 
Faudrait-il connaître la source de ce mal avant d’atteindre le monde féerique, 
Mais tu le peux, j’en suis convaincu, au fond je le perçois, 
Si fragile et sensible, tu as une grande force en toi, crois-moi. 
 
Ensemble, si tu le veux bien, nous allons prouver à toux ceux qui ont voulu te détruire, 
Qu’ils peuvent essayer encore et encore, ils ne pourront t’anéantir, 
Toi si belle et que j’aime, je t’en prie, ne porte plus ce fardeau, 
Laisse ces mauvais souvenirs derrière toi, à présent tourne leur le dos. 
 
Le voici ce matin où tu te réveilles, heureuse de ce jour qui s’annonce, 
Peuplé de pétales de roses, peu à peu disparaissent ces ronces, 
Ce n’est ni un rêve, ni une hallucination que tu entrevois, 
Mais une vie pleine de bonheur qui au fond n’attend plus que ton pas. 
 
 
Le 11 avril 2002  
 
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