Tes yeux parlent, malheureusement tu ne peux mentir, 
Ton visage devenu pâle, se dévoile derrière ton sourire, 
Je vois bien qu’au fil des jours, s’empare de toi la tristesse, 
Et que la joie laisse pas à pas place à la détresse. 
 
Ou est passé cette personne désopilante aux yeux noisettes, 
Mariant la femme et la fille, sous des airs guillerettes ? 
Si le doute et la peur de la vie te troublaient jusque là, 
La lueur d’espoir l’emportait et guidait chacun de tes pas. 
 
Aujourd’hui, cet éclat semble avoir quitté ton bel habit, 
S’est-il égaré non loin de là, est-il définitivement parti ? 
Je ne connais rien de ce mal, cette souffrance qui te ronge, 
Peut-être ais-je une idée, ou bien juste un songe… 
 
Peu m’importe, réveille toi, il va falloir repartir, 
Car la vie même si elle est mal faite, si elle sait faire souffrir, 
Elle n’est là que pour un temps que l’on ne décide pas, 
Malheur à celui qui par dépit ou renonciation n’en profite pas ! 
 
Détrompe toi, ne crois pas que ceci ne sont que des mots, 
Derrière eux, se cachent un avenir bien plus beau, 
N’oublies pas qui tu es, d’où tu viens, 
Que jusqu’ici, tu as su mené avec force ton bonhomme de chemin. 
 
La vie n’est belle que si tu décides de la contempler autrement,  
Peu importe tes soucis, tes douleurs, tes désagréments… 
La réussite passe souvent par les échecs, par les pleurs, 
Tu n’es pas une victime parfaite, destinée à vivre de douleurs. 
 
Ton heure de bonheur ne vas pas tarder à apparaître, 
Le Graal est la plus belle mais la plus difficile des conquêtes, 
Tu verras comme on ne voit plus les choses de la même façon, 
Lorsqu’on découvre les malheurs de la terre, qu’on sait se remettre en question. 
 
 
 
Le 16 septembre 2002  
 
Touts droits reservés à Régis Rossi