Aucune larme ne coule, pourtant la douleur est profonde, 
Je n’imaginais pas qu’un jour notre amour succombe, 
Amour de ma vie, je t’avais pourtant tout donné, 
Toute la confiance en plus de la sincérité. 
 
Pas interdit franchi et voilà que tout s’effondre, 
Tout ce qu’on a bâti s’efface en un quart de seconde, 
Je n’ai plus qu’une envie : passer le temps à me morfondre, 
En train de me bannir, voilà l’ombre de ma tombe. 
 
Tu me délaisses, en toi n’apparaît plus aucun remords, 
Pas même un souvenir, disparaît ainsi ce décor, 
Je n’en crois pas mes yeux, c’est un cauchemar, c’est un mirage,  
Pire que la colère des dieux, tu me crucifies, me dévisages. 
 
T’effacer de ma vie n’est vraiment pas chose facile, 
Même quand je crois oublier, les souvenirs soudain défilent, 
Tu hantes ma mémoire, ton image, c’est la prison,  
De laquelle je ne peux m’enfuir, elle qui se dresse à l’horizon. 
 
Je jure comme le phœnix, je vais renaître de mes cendres, 
Un jour, je reviendrai avec plus d’amour à revendre, 
Une autre saisira les mots que tu n’as su entendre, 
Ma moitié n’était pas toi, je viens enfin de le comprendre. 
 
 
Janvier 1999 - Décembre 2000  
 
Touts droits reservés à Régis Rossi